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LES NOUVELLES

26 Octobre 2021

Haïti : la paralysie continue sans objectif clair

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PORT-AU-PRINCE, 26 octobre 2021 

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 Peu avant l’aube, d’autres rafales déchirent le silence de la nuit  dans les hauteurs de Pétion-Ville, au bas de la ville, à Martissant, à la Plaine du Cul-de-Sac et en périphérie du terminal pétrolier de Varreux, à Cité Soleil...                                       

   

Le soleil se lève sur des rues vides. Port-au-Prince et d’autres grandes villes d'Haïti sont en mode « shutdown ».  Les écoles, le grand commerce, le commerce informel, l’administration publique sont restés fermés. D’une ville à l’autre, la chronique de cette nouvelle tension sociale sur fond d’aggravation de la pauvreté, de la vie chère, s’écrit, comme au Cap-Haïtien, entre palpitations, jets de pierres et rafales d’armes automatiques et aux Gonaïves, entre barricades de pneus enflammés, une manifestation de  « plusieurs milliers » de personnes contre l’insécurité, contre la pénurie d’essence qui a provoqué la flambée des prix.                            

            

La pénurie d’essence, entre-temps, s’est corsée. Cette fois, ce n’est pas à cause du débrayage de l’association des chauffeurs de produits pétroliers Haïtiens. Les camions, après une réunion samedi avec les autorités, se sont mobilisés dimanche pour alimenter le marché. Ils sont tombés sur des barricades érigées dans les voies d’accès menant au terminal pétrolier de Varreux, a confié le porte-parole de cette association, Jacklyn Dupré. 

 La police, hier sous Léon Charles et aujourd’hui sous le commandement de Frantz Elbé, n’est pas parvenue à desserrer l’étau des gangs autour du terminal alors que les stocks d’essence pour l’opération des entreprises et la fourniture de services essentiels se tarissent. 

Sur les 1 500 sites de la Digicel à travers Haïti, plus de 300 sont dysfonctionnels à cause de la pénurie de carburant, a confié Jean-Philippe Brun, directeur des opérations de la Digicel .

L'organisation Médecins Sans Frontières a sonné l'alarme sur cette situation qui affecte gravement les opérations de MSF en Haïti. « Si la situation perdure, l'hôpital de Traumatologie/ Grands brûlés de Tabarre à Port-au-Prince, qui reçoit en moyenne 155 patients par mois, risque de devoir réduire ses activités et restreindre ses critères d'admission dans les prochains jours», a écrit l'institution dans un communiqué de presse publié le lundi 26 octobre.

 AFP

 

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