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LES NOUVELLES

12 JUIN 2020

La PROMODEV fixe sa position sur le nouveau budget de la République et fait des recommandations

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L’Organisation Promotion pour le Développement (PROMODEV) prend acte de l’absence de volonté des autorités en place qui adoptent un budget qui ne tient pas compte de la place de l’agriculture et de l’environnement comme priorités du moment.

Comment faire face à la famine et à la dégradation de l’environnement s’il n’y a pas une volonté politique manifestée dans le budget de la République ? Les faibles allocations budgétaires accordées au Ministère de l’Agriculture et à celui de l’Environnement traduisent clairement que nous sommes vraiment loin de la voie de la sécurité alimentaire et du développement durable.  

En effet, en plus des périodes politiques ayant eu des conséquences néfastes sur la production nationale, Haiti vient de connaitre un déficit de pluie qui a duré plus de 12 mois. Par exemple, de Fort-Liberté à Jérémie, le bilan pluviométrique de Mars à Mai 2020 fait partie des plus secs en 88 ans de mesures, derrière 1987, 2005 ou 1983. En conséquences :

ü Les agriculteurs de Limbé, Plaisance, Pilate, Bassin Bleu, Jean Rabel ont perdu leurs semences de haricot et d’autres cultures durant ces deux derniers mois ;

ü Les paysans de Léogane, Fondwa, La Vallée de Jacmel, Jacmel, Marigot, Belle-Anse et Anse-à-pitres n’arrivent pas à réaliser une campagne agricole ou ils ont totalement raté la campagne de printemps à cause d’une sécheresse prolongée ; Des problèmes de la faim frappent plusieurs départements géographiques du pays, notamment celui de la Grand’Anse. En effet, le Curé de la Paroisse Sainte-Cécile de Tibelon à Jérémie lance un cri d’alarme face à un grave problème de sécheresse auquel les habitants du département de la Grand’Anse particulièrement ceux de Jérémie se trouvent confrontés depuis le mois de décembre dernier. Cette situation de sécheresse affecte les plantations des paysans et provoque le décès des animaux. Le leader religieux en appelle à l’intervention du Ministère de l’agriculture, de la FAO et de certaines ONG.

Malgré les cris de la population haïtienne qui croupit dans la misère alors que le pays fait face à un lourd problème de dégradation de l’environnement et à la crise sanitaire provoquée par le coronavirus, les autorités ne montrent pas qu’elles ont entendu les doléances du peuple.  Avec ce budget dans lequel l’agriculture occupe 3.4 % tandis que la part du Ministère de l’environnement tourne autour de 0.6%, les dirigeants politiques et les membres de ce gouvernement ne prouvent pas qu’ils n’ont pas bien diagnostiqués les vrais problèmes de la population et qu’ils sont très loin de la réalité et des besoins de la Première République Noire.  C'est un véritable problème s'il n'y a pas de volonté politique en prenant de meilleures décisions et en posant des actions concrètes. Avec ce budget, nous ne pouvons aller nulle part.  Tout devrait être exprimé dans le budget national.

Sur ce, le gouvernement doit admettre que les priorités du moment sont l’agriculture, l’environnement, la santé et la sécurité. Sur ce, la PROMODEV pense qu’il n’est encore trop tard pour que autorités puissent se ressaisir en acceptant de faire des modifications qui correspondent aux besoins réels du peuple haïtien, en particulier aux mesures stratégiques susceptibles de résoudre la crise alimentaire aigue.

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