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26 Mai 2020
Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP)
Port-au-Prince, le 26 Mai 2020
Le comité National de Lutte contre la Traite des Personnes (CNLTP) voudrait informer la presse parlée, écite et télévisée, les médias en ligne et le public en général qu'une nouvelle condamnation en lien avec le phénomène de la traite des personnes est enregistée au Tribunal de Première Instance de Jacmel.
L'affaire remonte à 2016. La mineure avait alors 15 ans quand elle a été déplacée, transportée de sa ville vers une autre ville et exploitée à des fins sexuelles. Ayant été saisi du dossier le Tribunal a mis le principal coupable en prison et la jeune fille a étéréinsérée dans sa famille.
En effet, " Sept (7) ans e travaux forcés à temps, quinze (15.000) gourdes d'amande au profit du trésor public, deux mille (2000) gourdes de frais envers la partie publique et l'application de la loi de Lespinase", tel est l'essentiel du dispositif du jugement rendu par le Tribunal de Première Instance de Jacmel en ses attributions criminelles sans assistance de jury, à l'audiance publique du mercredi vingt-deux (22) avril deux mille vingt (2020), dans l'affaire opposant le Ministère Public aux nommés X pour les faits de traite des personnes et de viol collectif.
"Six ans après la publication de la loi sur la lutte contre la traite des personnes, nous sommes conscients que le grand public est peu informé de son contenu", a précisé Me André IBREUS, président du Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes. Ce qui est justifié à travers l'une des déclarations de la mère de la victime, en ses termes : " Je n'avais pas compris l'ampleur de ce qui est arrivé à mafille. C'est grâce aux conseils et aux formations reçus du projet BEST et du CNLTP que j'ai compris qu'il s'agissait de la traite des personnes".
Pour pallier ce manque, le CNLTP planifie de lancer prochainement une campagne de communication articulée autour du contenu de la loi sur la luttre contre la traite des personnes, avec l'appui du projet BEST de l'USAID, mis en oeuvre par la fondation Lumos.
Le représentant de la fondation Lumos M. Eugène Guillaume a rappelé que " le but du projet BEST est de supporter l'Etat Haïtien, les autorités locales et les acteurs de la Société Civile à prévenir, à reconnaitre les cas de traite et à poursuivre les auteurs, co-auteurs et complices tout en protégeant les victimes ". A ce titre, il a souligné l'assistance psychosociale accordée à la victime tout le long du processus et l'accompagnement prévu pour faciliter sa réhabilitation complète.
Dans cette mème lancée, le comité National de Lutte contre la Traite des Personnes invite tous les concernés et particulièrement les acteurs judiciaires à coopérer activement dans la lutte contre la traite des personnes afin de punir les auteurs, co-auteurs et complices et de permettre aux victimes d'obtenir justice et réparations.
CNLTP