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LES NOUVELLES

4 Juin 2020

Des Organisations écologiques demandent à l’administration Moïse /Jouthe des explications sur la fermeture des centres de germoplasme

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Port-au-Prince, vendredi 5 juin 2019 –À l’occasion dela journée mondiale de l’environnement, ce Mouvement d’Appui pour le Développement des Collectivités Territoriales Haïtiennes (MADECTH), le Groupe d’Intervention Écologique d’Haïti (Ecovert Haïti), l’Agence de promotion pour le développement intégré (APRODI), le Centre des amis de la nature et l’environnement (CANE Environnement), le Mouvement d’appui à la paysannerie (MAP), l’Association zantray pour le développement national (AZADN), se disent très préoccupés par la crise environnementale aiguëqui sévit dans les dix départementsgéographiques du pays durant ces dernières années et que jusqu’à date l’État ne rien fait en la matière.

 

Le thème de la journée mondiale de l'environnement, ce 5 juin 2020, est la biodiversité : c'est un appel à l'action pour lutter contre la perte accélérée d'espèces et la dégradation de la biodiversité nationale. Pour ces organisations écologiques, cette journée mondiale pourrait permettre de faire la promotion de la sensibilisation et de l’action en faveur de l’environnement dans les 730 collectivités territoriales (10 départements, 145 communes et 575 sections communales). « 2020 est une année sous le signe de l’urgence, de l’ambition et de l’action pour faire face à la crise à laquelle l’environnement d’Haïti est confronté ; c’est aussi l’occasion d’intégrer pleinement les solutions fondées sur la nature dans les décisions de l’administration centrale de l’État. 2020 est aussi une année cruciale pour l’État haïtien à prendre des engagements fermes en matière de la préservation et de la restauration de la biodiversité haïtienne en déclin », c’est ce que clament, ces activistes écologiques qui,d’ailleurs, depuis plus deux ans,voient tout en rouge sur le plan environnemental dans le pays.

 

 

L’année 2020 est aussi marquée par des cas de pollution majeure au niveau de la rivière Grisedans le département de l’Ouest. Jusqu’à date, malgré l’alerte des organisations écologiques, lesrésultats de l’enquête que le ministère de l’Environnement (MDE) aurait diligentée ne sont toujours pascommuniqués au grand public et le pollueur continueces activités sans contraintes.

 

Ainsi, les zones hotspot comme point focal de la biodiversité nationale sont en danger par certainesactivités de l’homme et le changement climatique. Le biome de la Selle qui comprend la forêt des Pins etle parc la Visite, principaux noyaux de la premièreRéserve la Selle d’Haïti sont menacés

 

 

par les pratiques agricoles, le feu et l’élevage. Le parc la visite qui a été déclarée zone protégée par le décret du 04 Avril 1983 est sérieusement affecté par la surexploitation et pourra disparaître si rien n’est fait. En Avril dernier, plus de 50 hectares de la forêt des Pins sont partis en fumée et les autorités n’ont annoncé aucune mesure pour la restauration de cet espace boisé. Le déclin des zones déclaréesprotégées en Haïti est la preuve qu’il n’existe aucun plan de gouvernance environnementale. À quoi sert les institutions publiques environnementales du pays puisqu’elles sont incapables de faire appliquer les lois, décrets, décrets lois et conventions internationales enmatière de protection de l’environnement et la lutte contre le changement climatique ? s’interrogent les militants écologistes.

 

Actuellement, dans la commune de l’Arcahaie, dans la section communale des Matheux, la forêt d’Acajou est menacée. Aujourd’hui les agrumes d’Haïti sont menacés d’extinction sans oublier les cocoteraies qui semblent touchées par les produits « anti-végétation ». Les écosystèmes forestiers, lacustres, logiques, côtiers et marins d’Haïti sont menacés par la surexploitation et par la pollution. Le constat est patent, c’est le déclin total, alors que les ministères de l’Environnement et de l’Agriculture auraient toujours existé.

 

 

En ce 5 juin, les organisations écologiques demandent à l’État des comptes sur :

 

  • Le résultat de l’enquête sur les activités de pollution de la rivière Grise au mois d’avril 2020 ;

  • Le plan de surveillance pour stopper la dégradation des zones placées sous protection ;

  • Les causes de la fermeture de certains centresde Germoplasme, instaurés il y a environ deux ans, qui pourraient contribuerà relancer la biodiversité nationale en déclin ;

  • La demande des organisations écologiques, de réviser la loi du 19 avril 2010 portant amendement de la loi sur l’État d’urgence du 9 septembre 2008. Ce qui favoriserait de satisfaire leur demande de déclaration de « l’Urgence environnementale sur toute l’étendue du territoire national » et d’adopter la proposition de la Campagne nationale pour la restauration des écosystèmes dégradés d’Haïti (CNREDH), dans l’idée de sauver la biodiversité haïtienne.

 

Pour ces organisations écologiques, les principales causes de la crise environnementale haïtienne sont notamment la coupe abusive des arbres, l’exploitation anarchique des montagnes, l’insalubrité des grandes villes, l’apparition spontanée de nouveaux espaces périurbains, la mauvaise gestion des déchets et la surpopulation qui a un impact négatif sur la dégradation de l’environnement. Et lorsqu’il y a surpopulation, il y a une pression exagérée sur les ressources naturelles. Ajoutant dans la même veine que le laxisme de l’État est l’une des causes fondamentales de cette dégradation accrue de l’environnement.

 

Pour clore, ces écologistes croient que l’État doit, en collaboration avec les organisations écologiques et d’autres acteurs de la vie nationale, élaborer des politiques claires pour mettre un terme à l’extinction des espèces végétales et animales et restaurer d’une manière générale la biodiversité haïtienne ; protéger les continuitésécologiques qui sont des réservoirs de la biodiversité des corridors écologiques et des cours d’eau  afin d’éviter la répétition de la scène de Grand Boucan où des espèces aquatiques sont abattues ; de lutter contre la biopiraterie (approbation des ressources biologiques à des fins commerciales, cette pratique est monnaie courante dans le parc historique Citadelle et Ramier).

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