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5 Juin 2019
Communiqué de MADECTH et ECOVERT HAITI: Journée Mondiale de l'Environnement
Port-au-Prince, Le 5 Juin 2019
JOURNEE MONDIALE DE L’ENVIRONNEMENT : MADECTH ET ÉCOVERT HAÏTI APPELLENT L’ETAT ET LA SOCIETE CIVILE À SE RESPONSABILISER FACE À LA CRISE ENVIRONNEMENTALE CHRONIQUE QUI MENACE L’EXISTENCE DE LA POPULATION HAÏTIENNE
Le Mouvement d’Appui pour le Développement des Collectivités Territoriales Haïtiennes (MADECTH) et le Groupe d’Intervention Écologique d’Haïti (Ecovert Haïti) se montrent très inquiets par rapport à la crise environnementale qui sévit dans le pays durant ces dernières années. MADECTH et Ecovert Haïti n’écrivent pas pour célébrer la journée mondiale de l’environnement ce 5 juin 2019, mais plutôt pour rappeler à tous les secteurs de la vie nationale que la situation environnementale du pays est gravissime. Face à cette situation, MADECTH et Ecovert Haïti lancent un vibrant appel à une « Urgence environnementale. »
En effet, la protection de l'environnement constitue un problème de société complexe car il s'agit d’environnement humain. Les organisations signataires de ce communiqué considèrent les impacts environnementaux négatifs comme le résultat de « la destruction, de l'appauvrissement, du mauvais usage ou du non-usage de biens et services plutôt que le résultat de l'activité humaine ou naturels. » L’environnement étant un domaine multidimensionnel et pluridisciplinaire, MADECTH et Écovert Haïti pensent qu’il faut changer en profondeur ce modèle, c’est-à-dire, remettre au cœur de l’économie de marché, de chacun des investissements, la part de la biodiversité, de la protection de l’environnement, de la lutte contre les changements climatiques et du développement durable. En clair, la protection de l’environnement doit être cardinal dans les décisions politiques, dans les politiques publiques etc.
Pour MADECTH et Écovert Haïti, les principales causes de la crise environnementale haïtienne sont notamment la coupe abusive des arbres, l’exploitation anarchique des montagnes, l’insalubrité des grandes villes, l’apparition spontanée de nouveaux espaces périurbains, la mauvaise gestion des déchets et la surpopulation qui a un impact négatif sur la dégradation de l’environnement. Et lorsqu’il y a surpopulation, il y a une pression exagérée sur les ressources naturelles. Ajoutant dans la même veine que le laxisme de l’État est l’une des causes fondamentales de cette dégradation puisqu’il ne rien fait pour pallier ce problème.
Toutefois, MADECTH et Ecovert Haïti rappellent les différentes lois sur l’environnement qui, jusqu’à date, sont restées inapplicables. Ils citent à titre de précision, le décret du 26 janvier 2006 portant sur la Gestion de l’environnement et de régulation de la conduite des citoyens et citoyennes pour le développement durable qui, en son article 75, fait mention de l'éducation relative à l'environnement comme matière obligatoire à tous les niveaux d'enseignement du système national d'éducation.
Ce même article stipule que les médias privés devraient consacrer gratuitement au moins 6 dixièmes de pour cent (0.6%) de leur programmation des plages de grande écoute, à la diffusion de messages appropriés d'éducation et de sensibilisation à la protection de l'environnement. Les médias publics, pour leur part, devraient consacrer, dans les mêmes termes, au moins trois pour cent (3%) de leur programmation. Le constat est patent, après environ 13 ans de son existence, ce décret n’est toujours pas d’application. MADECTH et Écovert Haïti déplorent par simple fait qu’il n’existe jusqu’à date des politiques publiques en matière environnementale qui soient capable d’aborder les grands défis de l’heure. Le pire, durant les dix dernières années, le Parlement haïtien (le Senat et la Chambre des députés) n’a voté aucune loi relative à la protection de l’environnement.
MADECTH et Ecovert Haïti pressent les autorités haïtiennes à prendre des mesures appropriées en vue de protéger la santé de la population face à la dégradation chronique de l’environnement tout en consolidant des mesures préventives contre les agents pollueurs et la gestion des déchets. En ce sens, MADECTH et Ecovert Haïti demandent aux autres associations de la société civile à s’engager pour pousser l’État à assumer ses responsabilités vis-à-vis de l’environnement haïtien en constante dégradation. Car, protéger l’environnement c’est protéger la vie.
Mesaj enpòtan
Pye bwa se richès, ann plante pou rebwaze,
Plastik se pwazon pou anviwonman, ann jere yo,
Dlo se lavi, ann jere sous dlo ak rivyè nou yo
Pa bliye koupe pye bya se detwi lavi, ann rebwaze
MADECTH / ÉCOVERT HAÏTI